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Le mont Orford

Des générations de nouveaux arrivants, soit des colons à pied ou à cheval, des touristes du XIXe siècle attirés par le lac Memphrémagog, des cyclistes et des automobilistes sur l'autoroute 10, tous ont été envoutés au premier coup d'œil. Le mont Orford impressionne, de ses 853 mètres de hauteur et de son massif, une large falaise ébréchée s'étendant sur plus de dix kilomètres, incluant le Pic de l'Ours (740 m) et le mont Chauve (600 m). D'aussi loin qu'en 1886, dans les « notes de campeurs » du Christian Register, journal d’une secte protestante, les Unitariens américains, on faisait état de l'enthousiasme des randonneurs sur ce massif : « ... il y a quelques jours, nous nous tenions sur le sommet le plus élevé... jouissant de la vue du Nouveau Monde qui s'étalait devant nous, un panorama saisissant de forêts, de lacs, de collines et de sommets montagneux … une grande page tirée du livre de la Nature ».

La rivière aux Cerises, qui donne son nom au village de Cherry River, trouve sa source et son élan dans cette impressionnante falaise. Le poète Alfred DesRochers, immortalisé par son poème À l'ombre de l'Orford, décrivait les premiers colons comme suit : 


« Chasseurs, trappeurs, scieurs de long, flotteurs de cages, 

Marchands aventuriers ou travailleurs à gages, »


A la fin du XIXe et pendant les premières décennies du XXe siècle, de grandes entreprises forestières abattaient les arbres les plus recherchés sur la montagne. De petites scieries locales produisaient du bois d'œuvre, mais la plupart des billots étaient flottés jusqu'à Magog ou transportés à Eastman vers des entreprises plus importantes. Érables, bouleaux et épinettes remplacèrent alors les espèces d'origine. Les terrains défrichés furent ensuite mis en culture et le canton d'Orford poursuivit son développement.

En 1938, le massif du mont Orford fut choisi comme lieu d'un des premiers parcs nationaux québécois. L’instigateur de cette réalisation fut le docteur George Bowen, et la création du parc fut financée en partie par les dons de 27 municipalités des environs. À la suite de différents projets d'expansion, le parc comprend maintenant 52 km carrés, un havre de paix pour toute une variété faunique dont les oiseaux et les chevreuils. Un golf en 1939 et un centre de ski alpin en 1941 se sont ajoutés aux attraits naturels du parc national du Mont-Orford. D'accueillants terrains de camping et de belles plages suivirent aux lacs Stukely et Fraser avec, en prime, un splendide réseau de sentiers pédestres. Le Centre de Villégiature Jouvence s'installa sur les rives du lac Stukely et le réputé Centre d'arts Orford (maintenant Orford Musique) fit de même plus près de la montagne. Les pentes exigeantes du mont Orford et les pistes stimulantes des environs attirèrent un nombre croissant d'adeptes de ski alpin, de ski de randonnée et de fonds, et de raquette. Après une virée en remonte-pente, skieurs, randonneurs et simples touristes peuvent s’émerveiller devant des paysages panoramiques spectaculaires : le lac Memphrémagog au sud, plusieurs lacs nichés dans une verdure ondoyante au nord, Cherry River, Magog et les alentours verdoyants de Sherbrooke à l'est ainsi qu'Eastman et encore plus loin vers l'ouest.  Le canton d'Orford, peuplé à l'origine des pionniers commémorés dans le poème d’Alfred DesRochers, se présente de nos jours comme un milieu de vie animé et recherché, en grande partie à cause de la présence majestueuse du mont Orford.

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Mount Orford

Generations of newcomers, from settlers on foot or horseback, 19th century tourists on Lake Memphremagog to today’s bicyclists and car passengers on Autoroute 10, have been awed by their first sight of Mount Orford (853 m) and its massif, a large jagged wall stretching over 10 km, including the Pic de l’Ours (740 m) and Mont Chauve (600 m).  As long ago as 1886, “Camp Notes” in the Christian Register, the magazine of American Unitarians, recorded the enthusiasm of a hardy group who had reached the summit: “…a few days ago, we stood on the topmost peak…and reveled in the new world of sight it spread before us, the broad panorama of forest, lakes, rolling hills, and soaring mountain peaks … a vast folio page in nature’s book.” 

The Rivière aux Cerises, which gives its name to the village of Cherry River, drains from this great wall.  The poet Alfred DesRochers, best-known for À l’ombre de l’Orford, described the early settlers around the mountain as “…hunters, trappers, sawyers of boards, raft drivers, merchant adventurers, and workers for hire” [our translation].  In the late 19th and first decades of the 20th century, large timber companies cut many of the mountain’s valuable trees.  Small local sawmills produced some lumber, but most of the logs were transported to larger operations in Magog or Eastman.  Maples, birches, and firs gradually replaced the original trees, flatter cleared lands were farmed, and Orford Township grew. 

In 1938, the Mount Orford massif became one of Quebec’s earliest national parks. The organizing spirit of this, Doctor George Bowen, received support for his idea from donations provided by 27 surrounding towns. Expanded over the years, the park now covers 52 sq. km and houses varieties of birds, deer, and other wildlife.  A golf course came in 1939 and a ski centre in 1941. Welcoming campgrounds and beaches opened on Lakes Stukely and Fraser and the park developed a splendid system of trails.  The Centre de Villégiature Jouvence on Lake Stukely and the renowned Orford Arts Centre (now Orford Musique) were extended on park lands.  Snowshoeing plus Nordic, cross-country and alpine skiing became popular practices on the mountain’s trails and challenging slopes. From the top of the ski-lifts, hikers, skiers and tourists can now discover spectacular panoramic views of Lake Memphremagog to the south, rolling hills and multiple lakes to the north, Cherry River, Magog, and the hills around Sherbrooke to the east, and Eastman and beyond to the west.  Orford Township, originally settled by DesRochers’ pioneers, is today a lively and growing place, in large part because of having Mount Orford as its heart. 
 

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